« La mangue et le papillon » est un roman d’Anne-Christine Tinel , paru le 28 mai 2025, aux éditions Elyzad.

Lozère, fin des années 60. Lucie, adolescente réunionnaise, aide les parents de Claire à la ferme. Elle paraît heureuse auprès de cette famille, elle est comme une soeur pour la petite Claire.

Un jour, Lucie disparaît brusquement. « Elle est partie », dit le père, sans plus d’explications. Claire ne comprend pas : comment a-t-elle pu partir sans un mot ? Pourquoi ce départ est-il devenu
tabou ? Les années passent, mais l’absence de Lucie la hante.

Un soir de bal, elle rencontre Charles, lui aussi réunionnais, qui lui révèle une sombre page de l’Histoire de France : des enfants de La Réunion ont été arrachés à leur foyer et placés en Métropole.

Ébranlée, Claire cherche la vérité sur Lucie. En 2005, elle rencontre la fille de Lucie, prénommée Claire en son hommage. Le passé se dévoile enfin.

Née en 1968 à Lyon, agrégée de lettres modernes, Anne-Christine Tinel a une pratique diversifiée de l’écriture, à travers celle de livrets d’opéra et de pièces de théâtre.

C’est dans la région du Luberon, en 1996 qu’Anne-Christine Tinel a concrétisé sa vocation d’écriture pour la scène : au Festival classique de Haute-Provence, la Compagnie Crue présente
Dialogue parmi les eaux mortes, un opéra contemporain de David Ducros dont elle écrit le livret. Ce compagnonnage avec le compositeur se poursuit à l’occasion de Vent debout, avec la
coopérative artistique Pôle Sud, regroupant danseurs, musiciens, plasticiens, comédiens. Une expérience collective de la création qui se double d’un travail plus solitaire, allant du poème à des
ouvrages à horizon romanesque.

Viennent ensuite sept années de vie tunisienne par lesquelles Anne-Christine Tinel renoue avec une enfance vécue en Algérie. Parallèlement à l’enseignement de la littérature et de l’histoire à
l’université de Tunis, elle mène plusieurs projets d’écriture pour le théâtre (notamment La nouvelle gueule du loup en 2004 et La dépossession en 2006), et publie son premier roman Tunis, par
hasard (elyzad, 2008). Le travail qu’elle avait par ailleurs inauguré au contact de peintres et plasticiens en France se poursuit, prend d’autres formes, allant du poème à l’essai, avec des créateurs
tunisiens.

En 2007, elle rentre en France. Actuellement, elle vit dans le Gers où elle se consacre essentiellement à l’écriture. En 2009, elle est cofondatrice de Komma, collectif artistique. L’avaleur de
couleuvres, farce tendue est en cours de création. Son deuxième roman L’œil postiche de la statue kongo paraît aux éditions elyzad en novembre 2009.