« La louve » est un roman d’Antonin Sabot , paru le 23 août 2024, aux éditions Talents Hauts.

1667, dans les Cévennes À seize ans, celle qu’on appelle La Louve en raison de la peau d’animal dont elle est vêtue vit seule dans la forêt.

Comme elle, d’autres « exilés » ont fui leur village, leur famille pour se réfugier dans les bois. Leur mode de vie rude, mais libre, est menacé par les autorités qui veulent exploiter la forêt et mettre au pas ces rebelles. Menés par La Louve, les exilés choisissent de se battre pour défendre l’existence d’une forêt indépendante et sauvage.

Dans La louve, Antonin Sabot nous entraîne dans un récit où la nature devient à la fois décor et protagoniste. À travers le parcours d’une jeune femme confrontée à ses peurs et à la rudesse des Cévennes, le roman explore la force intérieure, le courage et la résilience. L’auteur tisse une intrigue où paysages sauvages et émotions humaines se mêlent, offrant au lecteur une expérience sensorielle et introspective, riche en tension et en beauté.

Menés par La Louve, les Exilés choisissent de se battre pour défendre l’existence d’une forêt indépendante et sauvage.

Antonin Sabot est auteur et passionné par les récits qui explorent la nature et la psychologie des personnages à travers des parcours initiatiques.

Son écriture, sensible et immersive, s’attache à révéler les liens profonds entre l’homme et son environnement, tout en questionnant les dynamiques de liberté et de survie.

Il aime conjuguer observation du monde et intensité narrative pour faire émerger des histoires à la fois poétiques et accessibles.

Avis de lecture :

Marion Durand, nous livre son avis sur « La louve » d’Antonin Sabot,  paru le 23 août 2024 aux éditions Talents Hauts.

Dans La Louve, Antonin Sabot signe un roman fort et sensible qui plonge au cœur d’un village cévenol en proie au silence et aux blessures du passé. L’auteur, journaliste et écrivain, mêle habilement réalisme et poésie pour raconter l’histoire de cette communauté rurale confrontée à ses fantômes.

Le cadre choisi : les Cévennes en 1667, une jeune fille « sauvage » vivant dans la forêt. Le personnage de la Louve, mutique mais habité d’une présence intense, incarne à la fois la nature et la révolte : on la sent à l’écoute des arbres, des bêtes, des silences de la forêt. Cette immersion dans un univers à la fois historique et presque mythique est l’un des grands atouts du livre.

Le thème de la résistance des hommes, des femmes, des lieux, face à l’appropriation des forêts, à l’exploitation et à l’ordre établi apporte une résonance contemporaine qui ne sacrifie pas pour autant la qualité narrative. Le roman ne se contente pas d’un simple décor, il interroge la relation de l’Homme à la nature et à la liberté.

L’écriture réussit à être à la fois accessible aux adolescents et suffisamment riche pour offrir une vraie profondeur. Le style sensoriel permet au lecteur de ressentir l’air, les ombres, les tensions, ce qui transforme la lecture en expérience.

En conclusion, « La Louve » est un récit à recommander à ceux qui aiment l’histoire, la nature, l’aventure et les personnages forts. C’est une belle invitation à explorer un territoire géographique et humain, à s’interroger sur nos racines et nos rapports au vivant.

Marion Durand.