Les membres du jury du Cabri d’Or ont choisi 11 ouvrages parmi les 24 livres sélectionnés pour la cuvée 2025.

En voici la liste complète.  Le lauréat sera désigné le 7 novembre.

À l’ombre de la capitelle, par Mireille Pluchard, paru le 5 septembre 2024, aux éditions LES PRESSES DE LA CITÉ

Mireille Pluchard est écrivaine et passionnée d’histoire et de généalogie. Ses romans mettent en scène les Cévennes et leurs habitants, explorant les métiers traditionnels et les paysages régionaux avec précision et sensibilité. Elle vit à Saint-Christol-les-Alès et se définit comme une « souris d’archives », fondant ses récits sur des recherches approfondies pour restituer fidèlement la vie cévenole.

> Orpheline à l’âge de deux ans, Claire a été choyée par ses grands-parents maternels et paternels. Ces derniers voient en elle l’héritière de leur moulin à huile des bords de la Vère, au cœur des Cévennes. Ils orientent son instruction dans ce sens, sans se soucier des aspirations de leur petite-fille. De même, ils organisent son union avec Robert, l’héritier du moulin de l’Orviel, malgré le peu d’attirance qu’elle éprouve envers lui et l’attitude détestable de la mère du jeune homme. De cette union naît Florian.
Alors que dans chaque foyer on pleure encore les morts de 14-18, une autre guerre éclate. Robert est mobilisé. Claire se retrouve donc à la tête des deux moulins. Réussira-t-elle à relever le défi ?

Diable de maison, par Edith Volpelière, paru le 20 mai 2025 aux éditions MVO

Édith Volpelière est enseignante dans le sud de la France auprès d’adolescents. Agrégée de lettres, elle écrit principalement des romans explorant les relations humaines et les dynamiques familiales, alliant sensibilité et observation fine des comportements.

> L’imposante demeure patriarcale se dresse au-dessus de la Vallée Borgne avec une majesté rude et sévère, renfermant un secret aussi lourd que l’orage qui passe, en cet été 1944, au-dessus de la bâtisse. En son enceinte, se tisse le destin de quatre membres du clan familial sur une période qui s’étend de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Quels secrets dévorent Rosalinde, Salmon, Miquette et Germaine ? Par quelles fêlures intimes, silencieusement transmises de génération en génération, leurs sorts sont-ils liés ?

Élise, la colère de Dieu, par Lionnel Astier, paru le 10 mars 2025 aux éditions Alcide

Lionnel Astier est un auteur, metteur en scène et comédien français, né à Alès. Passionné par l’histoire de sa région natale, les Cévennes, il a écrit et mis en scène plusieurs pièces de théâtre traitant de cette période, dont La Nuit des Camisards qui a rencontré un grand succès. Elise, la colère de Dieu en est la suite.

> Élise, la colère de Dieu se déroule en Cévennes, à l’automne 1702, après l’assassinat de l’abbé du Chayla. Élise Bonnal exècre la guerre qui dévore les enfants. En élevant ses fils dans le récit des persécutions et une double religion (la catholique le jour, la protestante la nuit), elle leur a pourtant insufflé une colère inapaisable qui les consume. Les troubles lui ont déjà tué un fils aîné et un mari. Aussi, lorsqu’elle apprend que son dernier fils va être exécuté pour avoir prophétisé, Élise fait le choix insensé de lui sauver la vie.

En attendant les vautours : dans les coulisses du film Vivant parmi les vivants, par Sylvère Petit, paru le 2 avril 2025 aux éditions Actes Sud

Né à Nîmes en 1981, Sylvère Petit est réalisateur et photographe, convaincu que l’homme est un animal parmi d’autres. Depuis 2009, il réalise films et documentaires pour le cinéma et la télévision, explorant le monde du vivant et plaçant souvent la caméra à hauteur d’animaux. Depuis 2021, il travaille sur le long-métrage “Vivant parmi les vivants”, avec la jument Stipa, la chienne Alba et les philosophes Vinciane Despret et Baptiste Morizot.

> Sept jours coincé dans un affût d’un mètre de côté, seul dans la rigueur de l’hiver du causse Méjean. Sept jours à attendre que les vautours veuillent bien descendre sur la carcasse de Stipa, une jument sauvage de Przewalski, pour tourner la scène principale de son film, Vivant parmi les vivants. Sept jours d’une introspection à la limite du délire, souvent drôle, toujours profonde, sur le monde et la société, nourrie des philosophies de Vinciane Despret et de Baptiste Morizot, ponctuée de considérations extrêmement prosaïques sur l’attente, le vide, le froid et la faim. Ce livre raconte les coulisses de ce tournage hors normes, entre philosophie du vivant et affres de l’attente indéfiniment prolongée, mais toujours avec humour et autodérision.

Gorges et rivières des Cévennes aux garrigues : versant méditerranéen, guide, par Matthieu Mercier, paru le 16 décembre 2024 aux éditions Arka

Matthieu Mercier est guide naturaliste et passionné par les paysages et la biodiversité des Cévennes. À travers ses recherches et ses excursions sur le terrain, il s’attache à faire découvrir la richesse écologique, géologique et culturelle de la région. Son expérience lui permet de combiner rigueur scientifique et pédagogie, pour transmettre sa passion du territoire à un large public.

> Ce guide pratique, Gorges et rivières des Cévennes aux garrigues : versant méditerranéen, invite le lecteur à explorer les paysages emblématiques du sud des Cévennes et des garrigues méditerranéennes. Il présente itinéraires de randonnée, points d’intérêt naturels et historiques, et conseils pour observer la faune et la flore locales. Conçu pour les amateurs de nature et de découverte, cet ouvrage allie informations précises et descriptions immersives, offrant une véritable expérience du territoire cévenol.

Henri Manen (1900-1975) : des Cévennes au camp des Milles, par Patrick Cabanel, paru le 27 décembre 2024 aux éditions Ampelos

Patrick Cabanel est historien et professeur spécialisé dans l’histoire sociale et religieuse de la France, avec un intérêt particulier pour les Cévennes. Auteur d’ouvrages sur les protestants cévenols et les figures de résistance, il conjugue rigueur scientifique et capacité à rendre accessibles des périodes complexes de l’histoire.

> Dans Henri Manen (1900-1975) : des Cévennes au camp des Milles, Patrick Cabanel retrace la vie de Henri Manen, Cévenol engagé, dont le parcours croise l’histoire tragique du XXᵉ siècle. De son enfance dans les Cévennes à son internement au camp des Milles, le récit met en lumière son courage, son engagement et sa résilience face aux épreuves. L’ouvrage mêle recherche historique et récit biographique, offrant une lecture vivante et documentée de la mémoire individuelle et collective de la région.

La grotte des couleurs, par Cloé Korman, paru le 26 mars 2025 aux éditions Albin Michel Jeunesse

Cloé Korman est écrivaine française, spécialisée en littérature anglo-saxonne et en histoire des arts et du cinéma. Après des séjours à New York et dans l’ouest des États-Unis, elle publie son premier roman, Les Hommes-couleurs (2010), récompensé par le Prix du Livre Inter et le Prix Valery-Larbaud. Suivent Les Saisons de Louveplaine (2013) et Midi (2018), sélectionné par Les Inrocks et pour le Prix Renaudot.

> La grotte des couleurs raconte l’histoire d’Ulysse, jeune gardien de chèvres dans les Cévennes. Une nuit, lui et son troupeau trouvent refuge dans une grotte mystérieuse, qui transforme leur nuit en une expérience étrange et fascinante. Entre le quotidien pastoral et l’émerveillement face à ce lieu hors du commun, le récit explore la relation de l’homme avec la nature et les paysages cévenols qui l’entourent.

La Louve, par Antonin Sabot, paru le 23 août 2024 aux éditions Talents Hauts Antonin Sabot

Antonin Sabot est auteur et passionné par les récits qui explorent la nature et la psychologie des personnages à travers des parcours initiatiques. Son écriture, sensible et immersive, s’attache à révéler les liens profonds entre l’homme et son environnement, tout en questionnant les dynamiques de liberté et de survie. Il aime conjuguer observation du monde et intensité narrative pour faire émerger des histoires à la fois poétiques et accessibles.

> 1667, dans les Cévennes À seize ans, celle qu’on appelle La Louve en raison de la peau d’animal dont elle est vêtue vit seule dans la forêt.
Comme elle, d’autres “exilés” ont fui leur village, leur famille pour se réfugier dans les bois. Leur mode de vie rude, mais libre, est menacé par les autorités qui veulent exploiter la forêt et mettre au pas ces rebelles. Menés par La Louve, les exilés choisissent de se battre pour défendre l’existence d’une forêt indépendante et sauvage.
À travers le parcours d’une jeune femme confrontée à ses peurs et à la rudesse des Cévennes, le roman explore la force intérieure, le courage et la résilience, offrant au lecteur une expérience sensorielle et introspective, riche en tension et en beauté.

La mangue et le papillon, par Anne-Christine Tinel, paru le 28 mai 2025 aux éditions Elyzad

Anne-Christine Tinel est agrégée de lettres modernes, auteure de romans, de pièces de théâtre et de livrets d’opéra. Ses œuvres abordent des thématiques telles que l’oppression, la violence politique et les enfants victimes des conflits des adultes. Elle est également directrice artistique de la compagnie Carène en campagne. Parmi ses publications précédentes, on trouve Tunis, par hasard (2008), L’œil postiche de la statue kongo (2009), et Malena, c’est ton nom (2022).

> La mangue et le papillon raconte l’histoire de Claire, une enfant de la Lozère dans les années 1960, qui vit à la ferme avec ses frères et Lucie, une adolescente réunionnaise qui les aide. Lucie est comme une sœur pour Claire, mais un jour, elle disparaît sans explication. Ce départ devient un tabou familial, et Claire, devenue adulte, cherche à comprendre ce qui est arrivé à Lucie. Au fil de son enquête, elle découvre l’histoire des “enfants de la Creuse”, des enfants réunionnais envoyés en métropole dans les années 1960, et rencontre la fille de Lucie en 2005, également prénommée Claire, qui lui révèle la vérité sur le passé de sa mère. À travers ce récit, le roman explore les thèmes de la mémoire, du racisme et des liens invisibles qui unissent les individus.

Sur les chemins de Stevenson : Cévennes & autres itinéraires européens, par Gallimard Loisirs, paru le 18 octobre 2024 aux éditions Gallimard Loisirs

Les éditions Gallimard, appelées jusqu’en 1919 les éditions de la Nouvelle Revue française et jusqu’en 1961 la librairie Gallimard, sont un groupe d’édition français, dirigé par Antoine Gallimard : « Nos auteurs sont partis sur les routes pour vous proposer des voyages originaux, des randonnées pour s’évader, respirer et, qui sait… Trouver l’inspiration ? »

> Célèbre auteur de romans d’aventure, Robert Louis Stevenson a trouvé dans la marche une dérive à ses maux et une grande inspiration pour sa littérature ; sur le chemin des Cévennes bien sûr, mais aussi ailleurs, en France, en Belgique ou en Écosse. À pied, à vélo, avec un âne … au gré de paysages merveilleux, vallonnés ou escarpés, mais toujours à la beauté sauvage et brute, suivez-nous donc sur les chemins empruntés (ou imaginés) par Stevenson : Le fameux itinéraire dans les Cévennes, du Puy-en-Velay à Alès ; Au pays de Fontainebleau, de Barbizon à Grez-sur-Loing et de Grez-sur-Loing à Châtillon-sur-Loire, sur la trace des peintres ; Sur les canaux du nord, d’Anvers à Pontoise ; Le Stevenson Way, de l’île de Mull à Édimbourg, Édimbourg et les Lothians.

Une femme sauvage, par Pascal Dessaint, paru le 2 septembre 2024 aux éditions La Salamandre

Lauréat de nombreux prix littéraires, dont le Grand Prix de littérature policière et le prix Mystère de la critique, Pascal Dessaint est une référence du polar naturaliste francophone. Sensible aux questions environnementales, ornithologue, marcheur et militant dans l’âme, il a écrit une trentaine de livres. Depuis Mourir n’est peut-être pas la pire des choses (2003, Rivages), ses livres ont pour toile de fond les rapports complexes et douloureux entre les humains et la nature.

> Tout commence en 2008 par une énigme : une jeune femme a rompu avec la société pour vivre seule dans la nature au cœur de la forêt cévenole. Si Pascal Dessaint part aujourd’hui sur ses traces, ce n’est pas un hasard. Le choix de vie de la jeune femme l’interpelle, le fascine, résonne en lui face à des événements difficiles de sa propre vie. Il explore le mystère en progressant avec délicatesse, à travers des marches dans la nature en Aveyron et Lozère qui, petit à petit, approchent des lieux parcourus par celle qui s’est volatilisée.
Lors de ces escapades, il l’imagine dans cette nature aussi belle que rude et parfois hostile, s’interroge sur la façon qu’elle a de survivre. Il dresse ainsi un portrait en creux tout en pudeur de la femme errante, fait de questionnements aussi bien naturalistes et d’ordre pratique, qu’humains, nourri des rares témoignages de ceux qui l’ont aperçue.