« En attendant les vautours : dans les coulisses du film Vivant parmi les vivants » est un livre sur les coulisses du tournage du film, de Sylvère Petit , paru le 2 avril 2025 , aux éditions Actes Sud.
Sept jours coincé dans un affût d’un mètre de côté, seul dans la rigueur de l’hiver du causse Méjean. Sept jours à attendre que les vautours veuillent bien descendre sur la carcasse de Stipa, une jument sauvage de Przewalski, pour tourner la scène principale de son film, Vivant parmi les vivants. Sept jours d’une introspection à la limite du délire, souvent drôle, toujours profonde, sur le monde et la société, nourrie des philosophies de Vinciane Despret et de Baptiste Morizot, ponctuée de considérations extrêmement prosaïques sur l’attente, le vide, le froid et la faim.
A l’heure des crises environnementales et de la séparation grandissante entre les humains et le reste du vivant, le cinéaste Sylvère Petit met en scène des penseurs d’avant-garde qui, aux côtés de la jument Stipa et de la chienne Alba, inversent la perspective sur la nature.
Ce livre raconte les coulisses de ce tournage hors normes, entre philosophie du vivant et affres de l’attente indéfiniment prolongée, mais toujours avec humour et autodérision.
Convaincu depuis l’enfance que l’homme est un animal parmi d’autres, le réalisateur Sylvère Petit a choisi le cinéma et la photographie comme moyens d’expression pour bousculer nos
regards autocentrés. Loin de tout prosélytisme ou sentimentalisme, il nous invite à reconsidérer l’environnement et notre propre existence parmi les êtres vivants.
Né à Nîmes en 1981, il réalise des films et des documentaires pour le cinéma et la télévision depuis 2009. « Les Ventileuses » (2009), raconte une transhumance qui tourne au drame en
adoptant deux points de vue : celui d’une apicultrice et celui de ses abeilles. « Entre miel et terre » (2012) accompagne, sur un intervalle de dix ans, quatre jeunes qui rêvent de devenir
apiculteurs. « Les Assoiffés » (2014) réunit Fellag, Jean-François Balmer, la corneille Bayo, le chien Devon et le hibou grand-duc Momo, et s’envole pour les festivals en France, Islande, Hongrie,
Australie… Les documentaires « Biòu » (2014) et « Ani-Maux » (2017) sont produits par Serge Lalou, et proposent un décentrement radical en plaçant la caméra exclusivement à hauteur d’animaux. Depuis 2021, il tourne le long-métrage documentaire « Vivant parmi les vivants » avec la jument de przewalski Stipa, la chienne Alba et les philosophes Vinciane Despret et Baptiste Morizot.
Chaque projet s’inscrit dans une démarche immersive et sur le long terme. Ce modus operandi est récompensé en 2018 à l’hôtel Matignon par le Prix de l’Audace artistique et culturelle pour LES
LABOS de la baleine – une action culturelle qui accompagne toutes les étapes de création de son premier long-métrage : « La Baleine ».